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Dis-le moi

Ma bonne humeur effacée par l'espoir d'un rendez-vous finalement desespéré, j'ai l'épaule droite contracturée.

Ce matin, le calme et la douceur m'envahissait et là c'est la révolte de l'impossible et du raté.

Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah.

Hier, le ciel n'avait jamais été aussi beau, nos rires n'avaient jamais été aussi joyeux, l'air n'avait jamais été aussi doux, le bonheur n'avait jamais été aussi présent, mes pieds n'avaient jamais été aussi légers...

Christine m'a accompagné dans mon tout premier manège (le premier et le dernier d'ailleurs...), j'ai serré sa main dans la mienne pendant toute la durée du parcours... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Puis avec elle et son petit garçon, on est monté sur le manège de chevaux de bois... Nettement plus calme.

Le doux balancement des seuls chevaux que j'aime est glissant, doux et léger... On s'envolerait presque. Des mots se créent dans ma tête.

---------------------------------- Pourquoi tu pars quand je suis là

Pourquoi je pars quand tu es là ? ----------------------------------

Tout le monde va regarder Amélie Poulain et moi je l'ai déjà regardé lundi.

J'ai fait le train fantôme avec Florent et je me suis même fait un copain dedans.

Oui oui oui, c'est bien lui ! C'est bien Nino !

Il m'a fait "Bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh !" Moi je lui ai répondu "Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !" et il m'a tapé dans la main ! Bon il n'avait pas le déguisement de squelette de Nino mais une longue robe noire et le masque de scream...

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Y'avait un goût délicieux de départ dans l'air.

D'aurevoir puis bien sûr de retour pressant.

De place des Ternes magique, de rue Daru étoilée, d'une journée dans ce Paris que j'aime tant...

D'une vague idée d'aller chez Ikéa samedi, de faire la fête lundi soir.

Mais là j'en ai marre. Rien ne va comme je veux. Je suis toujours cette sale petite égoïste amoureuse à en mourir, à en devenir folle.

Je me suis coupée. Le sang a coulé sur mon ventre doux. Il ne voulait plus s'arrêter de couler.

J'ai usé du Mercryl, de l'alcool, j'ai hurlé en silence en me mordant la main tout en serrant bien fort mon coton juteux contre ma blessure.

*Garfu* va passer.

Je vais lui donner son cadeau d'anniversaire.

ça y est elle a 16 ans.

Hier Anastasia disait à ma soeur "oh tu vas voir, deux ans ça passe très vite...".

Alors pourquoi on n'y est pas déjà ?

Oh j'en ai marre j'en ai marre de me noircir la tête au feutre noir. Au feutre gris. Mais pas d'un beau gris. D'un gris lourd, pesant, méchant.

Pourquoi faut-il attendre que ce bourgeon éclose...

Marre d'être informe, d'être maltaillée, malcoupée, découpée, tiraillée, sanglante, désorganisée, impossible et même chiante.

Change-moi change-moi, je ne te plais pas.

Oh dis-le moi, dis le moi encore que j'ai marqué ta vie, que je suis quelqu'un pour toi, que j'existe.

Redis-moi que j'existe.

Que je ne suis pas une invention.

J'ai l'impression d'être un vieux rêve, un vieux désir, oublié là.

Une créature ratée que son maître aurait laissé tomber.

Aide-moi, tend-moi la main. Te verrais-je demain ?

Prouve-moi prouve-moi que j'existe...

Ecrit par rafaelle-, le Mercredi 26 Octobre 2005, 13:26 dans la rubrique Quand la lune prend la place....